[CES2016] Voici le nouveau Nikon D500

Que de bruit ces dernières années ! Que de rumeurs sur l’arrivée hypothétique d’un D400. Pour rien. Puisque depuis plus de cinq ans, Nikon s’est concentrée sur la série des D7000. Des reflex APS-C polyvalents, mais moins véloces et moins robustes que le D300s… dont la sortie remonte au mois de juillet 2009 !

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En façade, sous le nom du boîtier, on note la présence d’une prise à dix broches, absente sur le D750.

 

Comme nous l’avions dit lors de l’annonce de l’EOS 7D Mark II (l’attente fut également longue pour les aficionados du 7D), l’attente est récompensée. Sur le papier du moins, en attendant de procéder à des tests poussés du nouveau-venu. Le D500 donc. Nikon a sauté une génération pour baptiser son reflex APS-C expert. Et a bien réussi son coup, puisque le secret a été bien gardé, dans l’ombre de l’attendu D5.

Autofocus de course

Nous avons mis en exergue l’arrivée d’un nouveau système autofocus sur le reflex pro plein format. Il serait injuste de ne pas en faire autant pour le D500, qui bénéficie lui aussi de l’AF à corrélation de phase reposant sur 153 points, dont 99 en croix, et 15 actifs à f/8. La sensibilité du collimateur centra est de -4 IL, tandis qu’elle est de -3 IL sur tous les autres. Le système à 65 collimateurs, tous croisés et sensibles à -3 IL du 7D Mark II, est donc dépassé sur le papier. Tout comme le mode Rafale, car si le D500 photographie à 10 im/s, comme son alter ego chez Canon, il pourrait digérer 200 Raw en 14 bits non compressés, contre 20 fichiers bruts avec le 7D Mark II. À vérifier lors d’un test bien sûr, et avec une carte XQD, car c’est avec elle que cette donnée, fournie par Nikon, a été mesurée : en effet, le double emplacement pour cartes mémoire du D500 réserve une place à ce type de carte, au côté d’une fente, plus habituelle, pour les SD. Nikon montre ainsi clairement son envie de pousser les utilisateurs experts vers les cartes XQD, afin d’en tirer la quintessence en matière de performances. Pas sûr que les possesseurs d’un reflex de la série D7000 ou du D750, ayant déjà investi dans des cartes SD performantes et souhaitant s’offrir le D500, accueillent cette information avec le sourire.

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Le double compartiment pour cartes mémoire accueille une XQD et une SD.

Nouveau capteur

Alors que les 24 Mpxl semblent être la norme dans l’univers de l’APS-C à l’heure actuelle, Nikon a équipé le D500 d’un nouveau Cmos de 20 Mpxl. Et contrairement à l’imageur de 24 Mpxl du D7200, il ne sera pas bridé : rappelons que sur ce dernier, le passage aux sensibilités extrêmes s’accompagne d’une obligation à photographier en noir et blanc… et que pour accéder à la cadence maximale en 1080p, un redacadrage du capteur (1,3x) était nécessaire. Le passage au processeur Expeed 5 met le D500 à l’abri de telles restrictions. La plage de sensibilité nominale s’étend de 100 à 51 200 Iso, avec la possibilité d’accéder à une sensibilité de 1 640 000 Iso !

Vidéo 4K

Véritable petit frère du D5, le D500 est aussi gâté que lui dans le domaine de la vidéo, avec la possibilité de tourner en 4K, à 24, 25 ou en 1080p à 50 im/s. Prises casque et micro sont bien présentes sur le côté, et il est possible de tourner sur un enregistreur externe via la sortie HDMI, sans compression. Les amateurs de vidéo apprécieront de pouvoir orienter le bel écran de 3,2 pouces et 2,36 Mpts sur un axe vertical, comme le permet le D750 ; avec désormais la possibilité d’agir tactilement sur les réglages ou la mise au point… en revanche, on déplore toujours l’absence de focus peaking. Le fait de pouvoir régler le zébra, le diaphragme (chose impossible pendant le tournage sur le D7200) et d’avoir un œil sur le vumètre pendant l’enregistrement sont autant de motifs de consolation.

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Le D500 bénéficierait d’un niveau de protection supérieur à celui du D300s. Ainsi, on n’hésite pas à le sortir sous la pluie…

Prise en main

Le D500 dégage une paradoxale impression de robustesse et de légèreté. Nu, avec l’accu EN-EL15 (le même que sur la série D7000 et le D750), il pèse 860 g, ce qui peut paraître beaucoup comparé aux hybrides experts actuel. Ce poids demeure toutefois raisonnable pour un reflex de cette catégorie. Le châssis est construit en alliage de magnésium. Nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre et la répartition des joints d’étanchéité. Nikon France nous indique toutefois que le niveau de protection serait supérieur à celui du D300s.

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L’écran de 3,2 pouces et 2,36 Mpts du D500 est orientable comme sur le D5, et il est tactile.

 

Au dos, on apprécie l’arrivée d’un joystick pour piloter les collimateurs, un attribut jusqu’ici réservé aux D à un chiffre, tandis que les Canonistes l’apprécient sur les séries 7D et 5D notamment. L’agencement des touches diffère pas mal par rapport au D750. La présence d’un bouton Iso près du déclencheur semble judicieux. Surtout, on note le retour du trèfle, au niveau du barillet de modes de prise de vue, comme sur les D300s et D700. Exit la roue dédiée aux modes PASM et au mode vert. À la place, un accès direct aux réglages des modes, à la balance des blancs, aux types de fichiers et aux modes de mesure de l’exposition. La roue située en-dessous donne accès aux différents modes Rafale, et silencieux (Quiet). Le viseur couvre 100% du champ et offre un grossissement 1x, identique au 7D Mark II. Le réglage de la dioptrie s’effectue via une molette bien verrouillée. Le dessus du boîtier réserve une — mauvaise – surprise. En cherchant bien, pas d’erreur : aucune touche d’extraction en vue, le D500 est privé de flash intégré ! Une première sur un reflex APS-C signé Nikon : le pilotage de flashs externes sans fil depuis l’appendice intégré dans le boîtier constituait pourtant un point fort au sein des reflex Nikon experts. Pentax, avec le K3-II nous avait déjà joué ce tour pendable.

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Prises casque et micro, sortie HDMI et USB 3 répondent à l’appel.

 

Nikon souligne enfin l’effort mis en place sur l’aspect « connecté », avec l’arrivée d’un nouvel écosystème, baptisé Snapbridge : le boîtier, en plus d’une fonction WiFi, communique avec les appareils mobiles en Bluetooth de façon permanente, via la technologie Low Energy, afin de transférer automatiquement des images de 2 Mo maximum. Pour des fichiers plus gros, le WiFi prendra automatiquement le relais. Nous reviendrons plus en détail sur ce point lors de notre banc d’essai. Celui-ci s’annonce dense, à l’image des menus du boîtier… en fouillant un peu, on découvre par exemple le rétroéclairage des touches (également activable sur le D5), dans la partie « Prise de vue / affichage » situées le long de l’écran sur la gauche, ainsi que du trèfle sur le dessus. Une option anti-scintillement disponible, comme sur l’EOS 7D Mark II. De par ses caractéristiques, le D500 a tout pour prétendre au titre de reflex le plus performant sur le segment APS-C. Nous n’aurons pas la réponse avant le mois de mars, date de sa commercialisation. Le prix sera de 2300 €.

Fiche Technique

- Capteur : Cmos 23,5 x 15,6 mm, 20 Mpxl
- Définition maximale : [3/2] 5568 x 3712 pixels
- Coefficient multiplicateur : 1,5x
- Sensibilité : 100 à 51 200 Iso, jusqu’à 1 640 000 Iso
- Vidéo : 4K à 24, 25 ou 30 im/s ; 50 im/s en 1080p
- Formats de fichiers : Jpeg, Raw (Nef) 12 ou 14 bits, Mov
- Protection du boîtier : oui
- Stabilisateur : –
- Wi-Fi : Transfert de fichiers et déclenchement à distance
- GPS : –
- Monture : Nikon F avec moteur AF et couplage AI
- Mise au point auto. : Corrélation de phase sur 153 points (99 en croix), sélection individuelle, groupée ou automatique ; sensibilité du collimateur central à -4 IL ; à -3 IL sur tous les autres
- Mise au point  : Manuelle ou automatique simple ou continue, suivi 3D
- Mode d’exposition : Auto, sans flash, PASM, scènes (7), personnalisé (2)
- Exposition : Multizone 3D III, pondérée centrale sur 8, 15 ou 20 mm, ponctuelle sur point AF sélectionné
- Compensation d’exposition : +/- 5 IL par 0,3 IL
- Vitesse : 1/8 000 à 30 s , B, T
- Rafales : 10 im/s
- Balance des blancs : NC
- Flash intégré : –
Visée : Reflex 100 %, 1,0x, dégagement 16 mm
- Moniteur : LCD 3,2 pouces, 2,36 Mpts, orientable et tactile
- Stockage : 1 SD et 1 XQD
- Interfaces : USB 3, HDMI non compressée, accessoires, micro, casque, griffe flash
- Alimentation : accu Li-Ion EN-EL15
- Dimensions / Poids  : 147 x 115 x 81 mm / 860 g

 

Source : lemondedelaphoto

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